LES TROIS CENTRE D’INTELLIGENCE
validés scientifiquement
Notre société cartésienne l’a longtemps pensé, et notre système éducatif en porte la trace : l’intelligence est celle du cerveau, de la rationalité. Hors de la tête, point de salut! Elle est justement à la tête et doit être toujours privilégiée. Depuis les travaux de Salovey et Mayer, dans les années 90, popularisés par Daniel Goleman, auteur du best-seller, L’Intelligence émotionnelle, on sait que les émotions aident à mieux appréhender les personnes et les situations. Plus récemment encore, on a pris conscience que le corps a aussi sa forme d’intelligence. C’est lui qui sait comment nous devons réagir face au danger, qui sent les personnes, les lieux, les atmosphères… Les sensations, au contraire des sentiments et de nos réflexions qui peuvent transformer l’appréhension du réel, ne nous trompent pas, elles sont, simplement. « Le corps ne ment jamais », selon l’expression d’Alice Miller.
Les progrès de la neurologie viennent scientifiquement de démontrer l’existence réelle de ces trois centres d’intelligence. L’Institut HeartMath, composé de scientifiques qui mènent d’importantes recherches sur les fonctions du cœur, a découvert que le cœur est loin de n’être qu’une pompe servant à la circulation sanguine. Il est également muni d’un cerveau composé de dizaines de milliers de neurones, lieu notamment de la création de l’hormone de l’attachement. Il émet un champ électromagnétique et révèle plusieurs fonctions supplémentaires. Une interaction entre le cerveau du cœur et le cerveau de la tête a été identifié, ainsi qu’entre les émotions et les battements cardiaque et enfin sur un plan plus subtil, le cœur aurait une influence sur l’intuition.
Quant au corps, on sait désormais que le ventre est un lieu de vitalité et d’intelligence particulièrement riche. Au bas mot, 200 millions de neurones s’y trouvent localisés et notre vitalité en dépend très largement, ainsi que notre bien-être puisqu’il s’agit du lieu de création de la dopamine et de 95% de la sérotonine, deux neurotransmetteurs qui agissent fortement sur nos comportements.
Ce qui est notable est que le cerveau du ventre est autonome par rapport à celui de la tête. Comme si le corps humain avait besoin de plusieurs salles des machines pour fonctionner : la tête, le cœur et le ventre.
Nous possédons tous bien sûr ces trois centres d’intelligence. Mais un des enjeux de l’ennéagramme est de prendre conscience que, selon notre base, nous avons surinvesti un de ces trois centres d’intelligence, au détriment des deux autres. Une des voies d’évolution sera donc de tendre à l’équilibre de ces centres. Et la méthode Vittoz nous en donne les moyens: en nous mettant à l’école de nos cinq sens, elle nous permet de redonner à notre corps toute sa place, de se laisser informer par lui. Ancrés par lui dans l’instant présent tel qu’il est, nous devenons plus libres de ne plus nous laisser envahir par le vagabondage cérébral et nous pouvons donner à nos émotions leur juste place.