LA CHENILLE ET LE PAPILLON
par Dorothée
de base 3 en social
Avez-vous déjà vu le dessin-animé 1001 pattes ?
Un des personnages principaux est une énorme chenille qui tout au long de l’histoire se lamente de ne pas encore être un papillon.
Finalement, le temps (ou la volonté !) fait son œuvre et elle peut enfin s’exclamer : « Je suis devenue un magnifique papillon ! ». Sauf que son corps n’a vécu aucune transformation et seulement deux ailes minuscules, incapables de soulever ce poids, sont apparues.
Quel lien avec l’ennéagramme ?
J’y viens. Mais parce que c’est un outil de connaissance de soi, il faut bien que je vous parle de moi… parce que cette chenille, c’est moi !
Oui, je sens en moi cette âme qui désire si fort s’envoler, qui se sent appelée à goûter aux joies du ciel et à n’aimer que Dieu…
Sauf que je veux le faire sans voir ou accepter mes limites, sans l’humilité de la transformation lente et qui dépend de la grâce.
Quelle étrange situation que de désirer être maintenant ce que l’on sera un jour…
Je veux, je peux ! J’ai le désir d’être, alors il faut que je le fasse…
Vous commencez à voir la base 3 ?
Ouais, la volonté c’est bien, mais il manque l’abandon, l’humilité et le lâcher-prise ou plutôt le laisser-faire !
Et le sous-type social alors ?
C’est la partie la plus délicate à vous livrer de moi…
Ce sont les 3 modules suivis de manière rapprochée qui ont permis l’affleurement de cette découverte et c’est au cours de la messe du lendemain du dernier stage que j’ai fini par comprendre…
Difficile de vous en faire part car j’en éprouve une grande honte, mais je pense que cela peut m’aider à avancer, à évoluer…
Au cours des deux jours du module 3, le mot prestige de la base 3 sous-type social ne me parlait évidemment pas !
Être reconnue dans les multiples groupes auxquels j’appartiens, oui ! J’aime pouvoir rendre ce que je reçois en étant utile à ceux qui me donnent là où je suis compétente, logique ! 🙂 Mais pas besoin de paillettes, de titres et de médailles…
Mais finalement, et c’est là où c’est dérisoire, c’est bien au sein de la communauté qui me paraît la plus essentielle que je cherche ce prestige.
Allez, je prends ma respiration : Je-désire-être-sainte-mais-pas-n’importe-laquelle:une-grande-sainte-qui-puisse-rayonner-de-l’amour-de-Dieu-pour-le-monde-entier!
Voilà c’est dit ! Ah ! elle est belle cette chenille, n’est-ce pas ?
Je préfère en rire qu’en pleurer parce que je connais votre bienveillance et la miséricorde de Dieu, mais bon, le Seigneur a du boulot !
Et puis, au fond, je l’aime cette chenille qui un jour deviendra papillon.