Archives de l’auteur : Valérie Maillot

Bernadette : à vin nouveau, outre neuve!

Bernadette

Ce stage, a été le rendez vous avec une prise de conscience profonde et personnelle

L’ennéagramme nous aide à repérer la base de notre personnalité, un peu comme un éclairage sur le noyau autour duquel s’édifie notre rapport aux autres

Alors que je peinais à trouver ma base, je me suis complètement reconnue dans le témoignage d’une femme de base 2. S’en est suivie comme une déception, comme si je percevais dans ce profil la part fragile : un grand besoin d’aimer, et dans l’ombre la peur de n’être pas aimée.

Pourquoi l’accueil de cette part altruiste devenait soudain difficile ? Je ne le savais pas. Puis au cours de nos partages, une émotion forte est venue m’éclairer, en lien avec le souvenir de ma venue au monde. Prématurée, séparée de ma mère à ma naissance, privée de ce contact charnel, de cette relation primordiale, pour être mise en couveuse… au chaud, seule à l’hôpital. Ma mère absente, mon père venant apporter son lait chaque jour. Que s’est-il passé là ? L’absence, la séparation, l’épreuve douloureuse, et 50 années plus tard, dans mon cœur, l’écho de ces 3 semaines de désert en couveuse : Il y a quelqu’un qui m’aime ? A l’église, j’ai regardé l’enfant Jésus dans les bras de la Vierge Marie, et j’ai senti monter en moi un torrent de larmes : « comme j’aurais aimé à ma naissance être comme l’enfant Jésus, portée par ma mère ! » 

Ma naissance, mon histoire, et la marque profonde d’un grand besoin de consolation… Difficile constat de réalité de voir que mon parcours de vie a été fortement déterminé par un événement traumatique, au fondement de ma personnalité. J’ai traversé ce temps de la reconnaissance de ma blessure avec son poids, son sens. Deux jours, le corps lourd, sans énergie, je me suis laissée faire sans chercher à échapper à ce que je ressentais : une sensation de tristesse, comme un temps de deuil. Je regardais avec un œil nouveau mon penchant naturel à être toujours portée par le souci de l’autre : faire plaisir, aider, aimer, être aimé…

Portée par un désir de liberté, entourée par le groupe, portée par la prière de la Communauté, par Valérie et François, j’ai traversé l’ombre de ce pesant souvenir pour entrer dans la lumière de la joie de vivreHier, le chagrin, le besoin de consolation, aujourd’hui la conscience qu’une force m’a été donnée, force d’amour, force de vie. J’ai senti qu’il fallait que je choisisse de quitter mes vieux habits si je voulais revêtir des habits neufs. Le vin nouveau, c’était précisément cela que j’étais venu rechercher : ma joie de vivre. Ce qui m’était proposé? C’était d’oser choisir ce nouveau pour moi. J’ai dit oui. Et j’ai senti l’énergie remonter, comme une force de vie qui me poussait à prendre en main mon propre changement. « A vin nouveau outre neuve » !

Du fond du cœur – et oui, en base 2 c’est là que ça se passe ! – merci Valérie, merci François pour votre joie communicative et votre attention bienveillante ! Oui il est bon de prendre soin de soi… Cela ne s’est pas tout à fait passé comme je l’avais prévu… mais j’ai fini par comprendre que ce que j’avais perçu comme une faiblesse, pouvait devenir ma force… Je le savais, maintenant je le sens. Merci à vous pour votre vitalité contagieuse. Et bonne route avec l’ennéagramme !

 

Une psychologie positive

imgresET N’OUBLIE PAS D’ÊTRE HEUREUX
Abécédaire de psychologie positive
Odile Jacob

Christophe André est aujourd’hui ce qu’il est convenu d’appeler un auteur à succès. Médecin psychiatre à l’Hôpital Sainte-Anne, il est devenu un des grands passeurs de la psychologie positive. Dans le sillon de la psychologie humaniste d’Abraham Maslow et Carl Rogers (qui a révolutionné la psychologie en s’attachant à l’épanouissement de la personne), la psychologie positive, avec Martin Seligman, a développé l’étude de l’amélioration de la vie de tout un chacun.

3Ce livre, sous forme d’abécédaire, fourmille d’anecdotes, de scénettes, dans lesquelles Christophe André n’hésite pas à se montrer, non pas comme un sachant, mais comme n’importe lequel d’entre nous, capable de s’énerver pour peu de choses, de se polariser sur le négatif, d’oublier de s’émerveiller… On trouvera dans ce livre bien plus que des trucs pour être bien, de précieuses pistes pour cheminer vers une attitude intérieure permettant de choisir d’accueillir la vie dans sa beauté et ses bienfaits.

La psychologie positive de Christophe André a bien des points communs avec la méthode Vittoz qu’il évoque souvent d’ailleurs, dans ses articles et interviews sur la « pleine conscience » comme soin de la psyché. La méthode Vittoz en effet, thérapie de certains dysfonctionnements et blessures psychiques est aussi un art de vivre qui permet d’aller mieux, tout simplement. Elle redonne l’accès au libre choix, permet de ne pas se laisser submerger par ses émotions, d’accueillir le présent tel qu’il est, restaure en nous ce qui est solide et stable pour traverser plus paisiblement les aléas de l’existence. En ce sens, Vittoz pourrait être considéré comme le précurseur de la psychologie positive. Alliée à l’étude de l’ennéagramme qui nous aide à mettre en lueur ce qui pour nous est source d’insatisfaction, frustration, anxiété, irritation ou peur, cette méthode est un puissant levier de changement pour enfin poser sur soi, les autres et le monde un regard positif et bienveillant.

Christophe André a répondu aux questions de François lors d’un Jeudi de La Procure devant un public particulièrement nombreux et passionné. Un triple H lui a été descerné par une cliente de la librairie : « honorer la vie avec humour et humilité », que je doublerais volontiers du triple S vittozien : « souple, simple et sincère ». Un homme qui, pour mieux se mettre au service des hommes souffrants, passe au crible ses propres difficultés d’être, sait se remettre en question lui-même, parle avec douceur des petites merveilles de la vie quotidienne, force mon admiration et ma reconnaissance.

 

 

Ennéagramme et Paraboles

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UN STAGE D’APPROFONDISSEMENT 

François et moi participerons au prochain stage donné par Monseigneur Rémi de Roo, évêque émérite canadien et la formatrice Pearl Gervais sur Ennéagramme et Paraboles.

Les samedi 3 et dimanche 4 mai 2014, au Couvent dominicain de l’Annonciation à Paris, nous aurons plaisir à vous retrouver pour travailler ensemble à ce que chacun de nous souhaite faire de la découverte de sa base de l’ennéagramme, sous le regard de Dieu.

Objectifs :

– Approfondir la découverte de notre base de l’ennéagramme à travers des personnages de l’Évangile.
– Echanger et partager nos découvertes dans le travail d’évolution entrepris.
– Découvrir ou retrouver l’esprit des Rencontres Chrétienne de l’Ennéagramme de Saint-Etienne.
– Chercher dans la Parole de Dieu une aide à la connaissance de nous-mêmes.

Au programme :

– Retrouver les 9 archétypes à travers quelques Paraboles de l’Évangile.
– Rechercher dans sa vie des points de ressemblance avec les situations présentées.
– Partager avec d’autres participants les chemins d’évolution possibles.
– Se laisser enseigner par la Parole de Dieu au cœur notre vie quotidienne.

Pré-requis : avoir suivi un stage d’initiation et connaitre sa base de l’ennéagramme.

Lieu : Le Cloître, Couvent dominicain de l’Annonciation
222 rue du Faubourg Saint Honoré  à Paris

Participation : individuel 180€, couple 270€

Renseignements et inscriptions : Olivia Varin-Bernier
Tél : 00 33 6 99 33 06 04 – olivia@varin-bernier.com

Autre date à Paris :
Automne 2014 : Figures bibliques et Ennéagramme

Le papillon : métaphore de la base 4

SAMSUNGLE PAPILLON

par Bénédicte, de base 4

Je suis un papillon qui s’éveille le matin et meurt le soir. Je vis chaque jour avec cette intensité dans ce que je fais et cet éternel recommencement : j’ai besoin de changement !

Je vais de fleur en fleur et papillonne car je suis sensible au beau. Cela peut dérouter pas mal les esprits terriens, cartésiens ou matérialistes, mais apporter aussi un point de vue nouveau sur les choses…

PapJe me distingue même des autres papillons, c’est dire si j’ai besoin qu’on  reconnaisse mon originalité !

Je me sens bien dans les airs car alors je vois les choses d’en haut, débarrassées de leurs encombrements ; mais je ne peux y rester longtemps. En effet, je suis fragile et si l’on m’effleure, mes ailes perdent la substance qui les entraîne : Je  reste alors comme englué sur le sol et je ne me sens plus bien du tout !

Cette sensibilité et cette fragilité sont ma force et ma faiblesse : ce qui me plait c’est que cela me donne un regard aiguisé car toujours neuf, entraîné à débusquer la beauté partout où elle se cache ; et l’attrait que je suscite peut me permettre de sensibiliser les autres à ce beau qui m’ennivre !

 

Ce qu’en dit le Cardinal Newman

PORTRAIT OF CARDINAL JOHN HENRY NEWMANCONNAISSANCE DE SOI ET CONNAISSANCE RELIGIEUSE

Saint John Henry Newman, Sermons Paroissiaux vol 1 (La vie chrétienne) sermon 4, Cerf, Paris 1993.

« Aussi étrange que cela puisse paraître, des foules de gens qui se disent chrétiens traversent l’existence sans faire aucun effort pour parvenir à une connaissance exacte d’eux-mêmes. […]

Quand je dis étrange, je ne veux pas dire par là que se connaître soit facile : il est très difficile de se connaître, même partiellement, et donc l’ignorance de soi n’est pas chose étrange. Mais là où c’est étrange, c’est que les hommes fassent profession de recevoir les grands dogmes chrétiens et d’agir en conformité avec eux, tout en restant à ce point dans l’ignorance d’eux-mêmes, compte tenu du fait que la connaissance de soi est la condition nécessaire à leur compréhension. […]

Or, je le répète, si nous n’avons pas une juste idée de notre cœur et du péché, nous ne pourrons nous faire une idée exacte de ce qu’il faut entendre par maître de morale, sauveur ou sanctificateur : autrement dit, nous utiliserons dans notre profession de foi des termes auxquels nous n’attachons aucune signification précise. Ainsi donc la connaissance de soi est à la racine de toute véritable connaissance religieuse. […]

C’est d’abord et avant tout à notre cœur que Dieu parle. La connaissance de soi est la clé des préceptes et des doctrines de l’Écriture. Ce que peut faire toute prédication extérieure de la religion, c’est tout au plus de nous surprendre et de nous faire tourner le regard vers notre cœur pour le sonder. Et c’est alors, une fois que nous aurons éprouvé ce que c’est que lire en nous-mêmes, que nous profiterons des doctrines de l’Église et de la Bible. »

 

Thibault et Marie : que d’émotions !


Thibault et MarieNous voici de retour de notre second voyage de noces à l’occasion de nos 10 ans de mariage.

Que d’émotions tout au long de ce parcours ennéagramme ! Tellement de belles choses en découlent, et des clés aussi pour ouvrir les portes des cœurs de ceux qui nous sont confiés ou qui nous entourent.

Quel précieux outil qu’est l’ennéagramme : un moyen de se connaître soi-même et de s’accepter avec ses richesses et ses faiblesses mais aussi outil de compassion envers l’autre, toujours si difficile à comprendre…

Il nous a permis de rebondir professionnellement pour l’un, et de comprendre ses blessures pour l’autre et, quoi qu’il arrive, de nous retrouver tous les deux sur le beau chemin de la découverte mutuelle…

Nous gardons de ces belles journées d’échanges et de communication une richesse partagée et gardons au cœur l’humilité et la simplicité de tous les participants. Longue et belle route à chacun sur ces voies de l’ennéagramme !

 

Les chemins du bonheur

 

Norbert Mallet

Norbert Mallet

LE DEVELOPPEMENT PERSONNEL DU CHRETIEN
Norbert Mallet
Salvator

L’expression développement personnel fait naître bien des réticences. Il faut dire qu’elle n’est pas heureuse. Développement pour l’homme renvoie inconsciemment au développement économique, donc à une forme de matérialisme. Et il est vrai que toute une série d’outils de développement personnel peuvent apparaître comme des techniques de mieux-être assez ras des pâquerettes dans le meilleur des cas, voire des concessions au syncrétisme ou au relativisme de l’époque, dans la ligne du trop fameux New Age.

I-Grande-7563-le-developpement-personnel-du-chretienLe nouvel ouvrage de Norbert Mallet a le mérite de poser la problématique en évitant deux écueils : celui de la peur, qui conduit bien des chrétiens à jeter le bébé avec l’eau du bain en récusant toute forme de travail sur soi au prétexte que ce peut être dangereux ; celui de la superficialité qui consiste à faire de telle ou telle méthode un absolu, une voie de salut.

Avec pédagogie, Norbert Mallet montre que de tout temps, l’homme a cherché à faire progresser cet homme que je suis en particulier et qui n’est pas réductible aux autres. Chez Aristote ou chez les Pères du désert, on trouve cette idée que chaque personne est singulière et que chacune a son propre chemin vers la vertu et le bonheur. Ces différents chemins peuvent être regroupés en plusieurs grandes familles de caractère autour d’une passion dominante, considérée comme éthiquement neutre chez Aristote et saint Thomas, dans son excès chez les Pères. Quelles que soient les différences entre les approches, il est important de comprendre que la tradition philosophique et spirituelle du christianisme parle toujours d’une éthique des caractères qui prend en compte la diversité des chemins de chacun. A l’extrême, la colère sera pour une personne un excès à éviter le plus possible, tandis que pour telle autre elle pourra être un moyen d’exprimer ce qui pourrait être occulté par une forme de lâcheté ou d’indifférence.

Norbert Mallet insiste à juste titre sur le fait que cet ancrage dans une vision éthique est indispensable pour qu’un outil de développement personnel ne devienne pas coupé de la finalité propre à chaque être humain : la voie de la vertu, signe du bonheur. Recourir à des formations menées dans cette perspective-là, savoir se repérer dans les outils proposés, pouvoir être en contact avec un formateur qui dispose de ce fondement éthique : voici autant de défis que Norbert Mallet aide à relever. Il m’a fait l’amitié de m’interroger sur la méthode Vittoz et son lien à l’ennéagramme. J’en suis d’autant plus heureuse que cet enracinement éthique de l’une et de l’autre est au cœur de ma pratique.

 

 

Le kangourou : métaphore de la base 6

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LE KANGOUROU

par Laurence, de base 6

Petit kangourou à la peau soyeuse, j’aime mon sweet home, avec ses rangées de livres sur les étagères, mon canapé douillet  et mon bureau à multiples tiroirs qui abritent mes secrets. Deux chats câlins qui aiment faire leur sieste tout contre moi viennent compléter le tableau, et c’est la béatitude qui me gagne. Au chaud dans mon cocon, que pourrais-je craindre?

2La crainte, parlons-en… Amie encombrante, obtuse intruse, déclinée à tous les temps et surtout au futur : si je prends cet itinéraire, trouverai-je la bonne sortie d’autoroute ? Ce bruit bizarre sous le capot, n’est-ce pas une panne gravissime qui va ruiner mon budget ? La lettre recommandée qui m’attend à la poste, ne serait-ce pas les impôts? L’URSSAF ? J’ai dû oublier un chiffre dans une colonne, un papier à renvoyer dans les délais !

Ma gorge se serre, mon cœur bat la chamade, me voilà prêt à enfiler mes gants de boxe pour monter sur le ring et me sortir de la supposée situation pénible avant même de savoir de quoi il retourne… Cette petite plaie, là, elle ne guérit pas vite… Cette petite boule, juste sous la peau, qui roule sous mes doigts… Une tumeur, peut-être ? Comment ferais-je si je devais me soigner ? Et mon travail ? La mécanique de mes pensées s’emballe, et  je m’organise déjà en pensée au cas où.

La peur… Un étau qui se referme, un piège qui claque en grinçant à mes oreilles, fait froncer mes sourcils dans une physionomie tendue et inquiète… Vite, entendre une voix amie, un conseil chaleureux qui va me redresser, me booster : « Tu ferais quoi, toi? » Oserai-je donc me poser un jour la question : « Et toi, que décides-tu de faire, pour toi ?

Souvenir d’une trahison d’enfance, départ aussi brutal qu’inexpliqué, qui a laissé une cruelle empreinte. Alors, cet ami qui se dit fidèle, dit-il toute la vérité ? Et je teste, me renseigne, avance puis recule. Comment donner ma confiance? Cet amoureux, qui s’approche de trop près sans y être invité, ses mots sont-ils vrais, ses intentions sont-elles nobles ?

« On verra »… Quel cauchemar que ces mots, moi, je ne puis attendre, je veux savoir maintenant ce que toi, en face, tu veux et penses, ressens, et je veux que tu me  le dises, savoir qui tu es, quitte à jurer connaitre tes pensées pour que tu te livres davantage. J’aime la lumière, la vérité, une route nette et dégagée, des sentiments qui se disent et s’expriment avec délicatesse mais sans fard, en pleine clarté.

Et quand j’aime, jamais je ne compte ! Aucun mur à franchir ne m’arrête (pas même celui d’une école militaire gardée par des sentinelles armées, au milieu de la nuit)… Une cause à défendre, et je serre les poings dans mes gants de boxeur, brandis les étendards en première ligne. Aucune bataille à laquelle je crois ne me fait alors peur et me voilà prêt à encaisser les coups sans férir. Rien ne me fait tant vibrer que de défendre le faible ou le rejeté, lorsque j’y crois de tout mon être…

Mais attention, ne me décevez pas, ne me trahissez pas, ne piétinez ni mon rêve, ni mon idéal… Contre vous, avec la même fougue, je me dresserai alors, ou vous tournerai le dos avec mépris et une colère sourde, dans une volte face sans retour.

L’avis de Saint Bernard

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Conseils au Pape, II, 6, trad. P. Dalloz, éd. de Minuit, Paris, 1945, p. 91

1 – SE CONNAITRE

Commence donc par te considérer toi-même. Évite de te disperser vers d’autres sujets en négligeant ta propre personne. A quoi te servirait de gagner le monde entier en étant seul à te perdre? Quelle que soit l’étendue de ton savoir, il te manquerait toujours, pour atteindre à la plénitude de la sagesse, de te connaitre toi-même. Une telle lacune serait-elle vraiment si importante? Elle serait capitale, à mon avis. Connaîtrais-tu tous les secrets de l’univers, et les contrées les plus lointaines de la terre, et les hauteurs du firmament, et les abîmes marins, si, dans le même temps, tu t’ignorais, tu me ferais penser à un constructeur qui voudrait bâtir sans fondations ; ce n’est pas un édifice qu’il obtiendrait, mais une ruine. Quoi que tu puisses accumuler hors de toi-même, cela ne résistera pas mieux qu’un tas de poussière exposé à tous les vents. Non, il ne mérite pas le nom de savant, celui qui ne l’est pas de soi. Un vrai savant devra d’abord connaître ce qu’il est et boira le premier de l’eau de son propre puits! Que ta considération commence donc par s’appliquer à toi-même, et qu’elle ne s’en tienne pas là, car c’est par toi aussi qu’elle doit finir. Quelles que soient les directions de ses écarts, tu la ramèneras à toi avec profit pour ton salut. Tu dois être, de ta propre considération, le premier et le dernier terme.

2 – L’HUMILITÉ NAÎT DE LA CONNAISSANCE DE SOI-MÊME

Qu’avant tout, l’âme se connaisse: la raison requiert pour l’utilité et pour l’ordre. Pour l’ordre d’abord; car savoir ce que nous sommes, c’est ce qui importe en tout premier lieu; pour l’utilité aussi, car cette connaissance humilie et prépare de la sorte l’édification spirituelle. Si en effet l’édifice spirituel n’est pas fondé sur la base solide de l’humilité, il ne saurait subsister. Or, rien de plus efficace, rien de plus utile pour l’âme qui veut s’humilier que de se connaître elle-même en toute vérité.

Bénédicte et Vincent, viticulteurs

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BENEDICTE ET VINCENT, VITICULTEURS

« L’ennéagramme a agi pour moi comme un révélateur : il n’y avait rien, puis j’ai plongé dans le noir, et le blanc est venu contraster, me montrant à quel point je suis un chef-d’œuvre unique et complexe. »

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« Il y a la transmission de l’ennéagramme et il y a la beauté avec laquelle on peut s’en servir. Vous êtes des accoucheurs d’âmes qui incarnez ce que vous enseignez. Nous avons reçu une base complète : c’est vraiment une paix de se nommer, de dégager notre être profond et ce qui motive nos actions. J’ai le sentiment que le champ est libre pour faire le bien ! »

 

« J’aime cette phrase de Fabrice Hadjaj : « La parole révèle, à chaque être, sa vocation. » Ma vocation aujourd’hui peut commencer à se réaliser, c’est celle d’être pleinement à ce que je fais grâce à ce que je suis, d’où le lien avec la méthode Vittoz qui est une des suites logiques. »