Archives de l’auteur : Valérie Maillot

Émouvant et éclairant

13493310_10154280074684886_222483372_oÉMOUVANT ET ÉCLAIRANT

par Mirana
de base 3

Un stage émouvant et éclairant.
Entre acceptation et prises de conscience troublantes, je suis repartie avec une paix profonde et sincère.

J’ai aimé l’accompagnement doux et bienveillant de Valérie et François, leurs éclairages bibliques inspirants et alléchants.

J’attendais de tels éclairages depuis si longtemps… C’était une réponse à mes prières murmurées.

Comprendre l’intervention de Dieu dans ma vie et celles des autres.

Comprendre le défi spirituel pour chaque type, le mien et celui des autres.

Depuis ce stage, j’aime m’entraîner à me présenter à moi-même la vérité, ressentir l’échec, vivre ce que cela me fait vivre en moi, m’accompagner avec amour, sentir une liberté nouvelle grandir en moi !

Faire un pas de plus dans la connaissance de moi-même et des autres est toujours pour moi une porte qui s’ouvre, une lumière qui s’allume

Savoir que chaque type est une voie qui mène à Dieu, qu’il y a même des saints de type 3 est une source d’espoir éternel ! Merci…

Labo photo

MAP REUSSITE 1er Oct 2013  © Laurence de Terline

MAP REUSSITE 1er Oct 2013 © Laurence de Terline

LABO PHOTO          

par Stéphanie

J’ai profondément aimé ce week-end d’Ennéagramme avec vous.
Quelle sacré machine à explosion !
J’aime le niveau de l’être auquel cet outil s’adresse.
On se croirait dans un ancien labo photo: chacun avec son
négatif argentix qui, par révélation d’Ennéagramme devient photovoltaïque.
J’en ressors émerveillée !
Merci à tous les deux pour ce beau travail de révélation.

Connaissance de soi chez les Pères

407014_164276850348220_1072443836_nENNEAGRAMME, PÈRES DE L’EGLISE ET PSYCHOLOGIE MODERNE

Lors des Rencontres Chrétiennes de l’Ennéagramme à Saint-Etienne de novembre 2013, le Père Bruno Martin, recteur de la cathédrale de Saint-Etienne et spécialiste des Pères de l’Eglise, a donné une conférence (en lien ci-dessous) sur les rapports entre la connaissance de soi au temps des Pères du désert et l’ennéagramme.

Le grand mérite de cette conférence du Père Martin est de mettre un peu de rigueur dans un flou artistique concernant les origines de l’ennéagramme. De nombreux livres font volontiers un lien avec Evagre le Pontique, dont l’analyse des huit passions de l’âme est devenue un classique, comme si ce moine ascétique de la seconde moitié du IVe siècle était un précurseur de l’ennéagramme. Avec brio et une certaine dose d’humour, le Père Martin n’a pas de mal à montrer que le discours d’Evagre, tel qu’on le connaît par son livre majeur, Le Traité pratique, ne s’adresse pas à nos contemporains, mais à ceux qui faisaient à l’époque le choix radical de la vie monastique la plus solitaire et la plus ascétique. Si les huit passions mises en exergue par Evagre peuvent se rapprocher des neuf passions de l’ennéagramme, comme notre article Evagre et l’ennéagramme le montre, il ne serait pas juste de présenter l’origine directe de l’ennéagramme chez les Pères du désert.

Sur un autre point, le Père Martin rappelle qu’avant le XVIe siècle, la conscience individuelle était embryonnaire : la connaissance de soi n’était donc pas de cet ordre-là, mais plutôt liée au désir de comprendre la faiblesse de notre nature humaine par rapport à Dieu. Transposer notre propre recherche individuelle d’hommes et de femmes du XXIe siècle sur les réflexions des Pères est évidemment anachronique. Le mérite du Père Martin est de rompre avec une routine un peu paresseuse qui était aussi une manière de légitimer l’outil dans son anthropologie ou dans sa dimension spirituelle. Or, me semble-t-il, l’ennéagramme n’a pas besoin de chercher de légitimité ailleurs qu’en son propre terrain. Veut-on faire remonter la psychanalyse à Plotin ou la méthode Vittoz à saint Bernard ? Soyons sereins : la modernité s’est accompagnée d’immenses progrès dans la connaissance de la psyché et l’individuation des personnes, notamment via la neurobiologie ; on peut lui faire confiance, sur ce point tout au moins…

En revanche, le Père Martin, par souci d’éviter les confusions hâtives, pousse le balancier un peu trop loin dans l’autre sens. Il oublie ce que souligne par ailleurs Norbert Mallet, à savoir que depuis Aristote, l’idée qu’il existe une éthique des caractères a fait son chemin. Que l’humanité n’est pas uniforme et que chacun a sa manière d’atteindre le bien, en fonction de son tempérament. Pour Aristote et saint Thomas, les hommes appartiennent à l’unique espèce humaine, certes, mais on peut distinguer plusieurs groupes de caractères dont les stratégies d’avancement dans la vertu sont différentes, dont les chemins d’atteinte du bien unique sont multiples, comme les différentes voies menant à un même sommet.

C’est de ce point de vue qu’on peut penser que, depuis longtemps, les maîtres spirituels savent que l’homme n’est pas monochrome. Que chaque caractère a son propre chemin de progression, ses défis propres. L’ennéagramme apporte cette lumière à la psychologie moderne en contrepoint de la connaissance que celle-ci a apportée, en se fondant sur le travail thérapeutique, sur l’histoire et les blessures de chacun. En deçà, à la racine de l’être, il apporte un éclairage sur les différents caractères qui colorent et rendent belle et diverse l’humanité.

Le dernier mot, j’ai envie de le laisser à Wilfrid Stinissen, Carme déchaux, familier de la grande Thérèse et ancré dans notre temps, notamment dans son ouvrage La nuit comme le jour illumine publié aux Editions du Carmel en 2005. Pour lui, la psychologie est un précieux secours pour conduire l’âme en son centre où réside le Roi, mais elle ne suffit pas: « Tout ce qui nous fait progresser dans la connaissance de nous-même nous rapproche de la vérité. Mais tant qu’on a pas compris que l’homme est plus que lui-même, qu’il a aussi un centre qui est une porte ouverte sur l’infini, tant qu’on n’ose pas faire le saut dans cet infini, on ne doit pas parler d’intégration totale. » p.107

Une idée : ne pas faire de la connaissance de soi un absolu, mais une partie du chemin, comme les premiers pas chancelants de l’homme vers son centre où réside le Roi… N’oublions pas que Thérèse d’Avila décrit sept demeures en l’âme et que celles de la connaissance de soi ne sont que les deux premières.

Concert à quatre mains

bienCONCERT A AVON

par Sylvie

Encouragée par trois personnes de la nécessité de faire ce stage, me voici à Avon, pour deux jours de découverte.
Que va-t-on nous dire pendant ces deux jours que nous ne connaissons pas… sur nous ? Une vraie surprise en fait.

Valérie et François, les animateurs de ce stage, sont tellement accordés que nous assistons dès le début à un concert savamment étudié, la partition se joue à quatre mains et sans blancs, les rebondissements sont surprenants et il n’est pas question de dormir.

L’introspection se fait en douceur suggérée avec les outils appropriés: tableau, dessins, vidéos. La musique intense commence à pénétrer au plus profond de notre être pour susciter parfois les vraies questions sur notre vie, ce que nous sommes et ce qui nous fait avancer. Les autres participants se dévoilent un peu et nous apprenons ainsi les différentes façons qu’ils ont de regarder le monde.

En rentrant chez moi, une mélodie harmonieuse faite de bienveillance et même plus que cela, faite de spiritualité, me conduit vers un chemin de perfection. Les notes trottent dans mon cœur. Je renais et je redécouvre un personnage que je cite souvent sans savoir pourquoi: saint Jean-Baptiste. Il semble que ce soit mon modèle.

Merci à vous Valérie et François de ces deux jours d’humanité parfaite où tout est en ordre et harmonie, où les musiciens que vous êtes ont ravis non seulement mes oreilles mais tout mon être. Je n’oublie plus.

Métaphore de la base 9

9ACDF42E-C934-43F3-A118-30CC55043A67_cropLA VOIE DU SABRE

par Charlotte Jousseaume
de base 9

Charlotte Jousseaume est l’auteur de Le Silence est ma joie chez Albin Michel.

Je suis la samouraï assise sur une pierre au bord d’un chemin de montagne, goûtant à la chaleur du soleil et aux chants des oiseaux, son sabre bien rangé dans son fourreau et sa main sur le manche de son sabre.

Tout est dit, et tout est assemblé dans ce seul et unique instant. Arrêter mon chemin pour goûter dans mon corps à l’harmonie du silence, de la solitude, de la nature et du temps qui s’écoule. Me mettre en présence. Faire que la vie trouve son repos dans mon âme apaisée. Cultiver cette maîtrise de soi qu’offre la voie du sabre.

imagesArmée dans la vie, il faut l’être, surtout quand la vie m’envoie faire la paix sur toutes les zones de conflits. Mais il ne sert à rien de sortir mon sabre à tout bout de champ, car un sabre est toujours plus puissant quand il est à sa place, rangé dans son fourreau. C’est de là qu’il enseigne le mieux et fait œuvre de paix.

La voie du sabre, c’est la voie du silence. Le silence qui permet l’écoute et la vigilance, la meilleure des armes. Le silence que la vraie parole, celle qui vibre d’amour, ne rompt pas mais habite.

La voie du sabre, c’est la voie de la solitude. La solitude qui permet de me retirer du monde, de prendre de la hauteur. La solitude qui permet de rendre l’agitation au repos, de dégorger des eaux noires épongées en chemin.

La voie du sabre, c’est la voie de la nature. La nature qui nous relie au Vivant et à toute l’assemblée des vivants. La nature qui nous permet de communier à la vie, de faire partie du grand tout, naturellement.

La voie du sabre, c’est la voie du temps qui s’écoule. Un temps qui me permet de décanter les événements, de trouver le juste milieu, de laisser s’ouvrir devant moi le chemin à prendre. Un temps qui m’apporte la sagesse.

Si le fourreau est une enveloppe protectrice pour mon sabre, le silence, la solitude, la nature et le temps qui s’écoule sont des enveloppes protectrices pour la samouraï que je suis. De là, je peux aimer le monde, je peux faire œuvre de paix.

En tant que samouraï, je n’ai qu’un seul maître : mon sabre que je laisse à sa place, rangé dans son fourreau. Là sont ma loyauté et ma voie : la voie du sabre.

Quand je suis fatiguée de marcher en chemin et que mon enthousiasme m’abandonne, je me rends simplement attentif à chacun de mes pas, je m’applique à chaque pas. Cette attention et cette application prennent le relais pour m’aider à poursuivre ma route.

Quand je fais des rencontres en chemin, et que les événements tournent mal, je n’hésite pas à prendre la position dominante. Je suis la samouraï qui ne se laisse pas dominer par ceux qui ne se dominent pas et cherchent à dominer.

Je pourrais passer ma vie à suivre à l’aventure mes chemins de montagne. Vivant dans le monde, j’accepte de descendre dans la vallée pour m’y engager et y entreprendre. Je me laisse alors souvent enivrer par l’agitation de la vallée. Ma force alors est de connaître la pierre et le soleil de la montagne, de m’être laissée forger par la voie du sabre.

Un sabre vivant qui sort de son fourreau, non pas pour trancher mais pour purifier.

Ne pas rester au balcon de soi-même

Balcon

 

 

NE PAS RESTER AU BALCON DE SOI-MÊME grâce à la méthode Vittoz

Extraits d’un entretien avec Hélène Petit-Pillie, formatrice et thérapeute Vittoz-IRDC
in Revue Terre du Ciel

LE DOCTEUR VITTOZ EST PEU CONNU EN FRANCE. QUI ÉTAIT-IL?imgres

Roger Vittoz (1863-1925) était un médecin suisse, contemporain de S. Freud, de R. Steiner de Willems. Lui-même a connu, au cours de ses études, un moment difficile. […] Il a d’abord créé des exercices pour lui-même, pour sortir de ses propres difficultés et a ensuite constitué une méthode pour aider les personnes qui le consultaient.

Cette méthode thérapeutique a un volet pédagogique : apprendre à contrôler ce qu’il appelait le vagabondage cérébral en utilisant nos cinq sens et notre conscience corporelle. Aujourd’hui, elle est pratiquée en thérapie bien sûr, mais aussi dans un objectif de mieux-être, de développement personnel ou plus simplement pratiquer l’art de vivre. Ces exercices sont si simples et à la portée de tout un chacun, qu’il n’est peut-être pas nécessaire d’attendre d’être au fond du gouffre pour en bénéficier.

Vittoz est le précurseur en Occident de cette ré-appropriation du corps. Il fut un des pionniers à donner à celui-ci une place à une époque où on n’en parlait pas, où même il était tabou. Les exercices mis au point par lui, ont souvent servi de base dans de nombreuses méthodes donnant une place au corps, plus connues aujourd’hui comme la sophrologie ou la PNL. Dans ses notes personnelles, éditées après sa mort, on découvre une autre facette, celle du croyant chrétien et de sa dimension spirituelle. On devine que pour lui, ces exercices qui conduisent à une pleine conscience étaient un préalable à une autre ouverture d’une dimension supérieure. Il a écrit par exemple : « Pour pouvoir devenir mystique, il faut d’abord se rendre réceptif, s’ouvrir pour recevoir. »

QUELS SONT LES PRINCIPES DE LA METHODE VITTOZ ?

Il faut d’abord dire que la méthode s’appuie sur une connaissance physiologique. Le cerveau humain a deux fonctions. Une fonction réceptive, grâce à laquelle depuis l’enfance nous constituons notre mémoire, et une fonction émissive grâce à laquelle nous élaborons des pensées. Ces deux fonctions ont des effets différents selon que le cerveau est en état passif, ou en état actif. Pour son fonctionnement notre système nerveux commande l’élaboration de substances chimiques nécessaires à la transmission de l’information. Parmi ces substances il y a les neuro-transmetteurs et les hormones.

Selon l’activité du cerveau, il va faire libérer des substances différentes. Lorsque le cerveau est en fonction de réceptive active, il ordonne la sécrétion de la dopamine et des endorphines entre autre, qui ont le rôle d’apaiser le système nerveux, de faciliter sa nutrition et la transmission des informations. C’est une forme de recharge de tout le système. Pour la fonction émissive, soit la personne est active, c’est-à-dire qu’elle dirige son émissivité, ce que Vittoz appelle la concentration et les substances libérées facilitent et tonifient cette activité ; soit la personne est passive et le cerveau fonctionne en roue libre (le vagabondage cérébral de Vittoz) et il va faire libérer entre autre, de l’adrénaline et des cortisols pour faire face à l’agitation à la dispersion et au stress… substances indispensables pour la survie mais qui puisent dans le stock d’énergie.

Si nous ne faisons que puiser dans les réserves, si nous nous mettons toujours en état d’urgence, nous rencontrons l’épuisement et la maladie car il y a déséquilibre dans l’alternance entre ces deux fonctions. C’est la dispersion d’énergies, aussi bien reçues qu’émises, qui donne la faiblesse et la fatigue. C’est comme pour la respiration, nous avons besoin de l’alternance de l’inspir et de l’expir, pour marcher nous avons besoin d’alterner jambe droite et jambe gauche. Notre époque trépidante favorise beaucoup la dispersion, sollicite sans arrêt notre pôle émissif passif, alors si nous ne sommes pas vigilant nous nous mettons à fonctionner à cloche cerveau, ce qui est très fatiguant. Le corps est le substrat de l’incarnation, on ne peut pas ne pas en tenir compte.

Le système nerveux est le grand messager qui transmet les informations, c’est grâce à lui que je peux prendre conscience de l’écharde que j’ai dans le pied, de la colère qui me traverse, de ce qui se passe autour de moi ou de comment élaborer le texte de ma conférence. Il est important que cet outil fonctionne bien, soit bien entretenu. […] C’est pour cela que la toute première partie de la méthode va consister à rééduquer cette faculté de réceptivité: sentir les actes que l’on fait (et non les penser), voir, entendre, toucher consciemment.

Nos organes des sens sont comme les fenêtres de notre maison corporelle. Vittoz avait tout-à-fait compris qu’ils sont des points stratégiques pour notre psyché, car de ma fenêtre je peux voir ce qui se passe à l’extérieur dans mon jardin, mais je peux aussi voir ce qui est à l’intérieur de ma maison. Ces exercices vont donc être destinés à élargir à la fois la conscience de mon intériorité et ma qualité de présence à ce qui m’entoure. Saint Augustin écrivait : « Beauté, je t’ai cherchée partout ; je ne savais pas que tu étais à l’intérieur de moi, et je ne t’ai pas rencontrée parce que je n’étais pas chez moi. »

C’est un petit peu cela, il s’agit de rentrer chez soi, de ne pas rester au balcon de soi-même. Ce que nos dramaturges appellent l’unité de lieu à laquelle nous devons rajouter son corollaire: l’unité de tempsNous sommes en effet rarement présent à l’instant. Nous sommes envahis par les souvenirs les regrets du passé, ou les projections les peurs de l’avenir et nous avons énormément de difficultés à être vraiment là. […]

La méthode m’a aidée à redevenir actrice de ma propre vie, à cesser d’être l’objet de mes pulsions, de mes affects intérieurs, ballottée que j’étais entre mes ressentis et ce que je vivais comme des agressions du monde extérieur. Le Vittoz m’a permis de retrouver ma sensation d’être, d’exister, d’abord dans mon corps, de me réconcilier avec lui, de sentir toutes ses sensations pour, petit à petit, dans cette assise corporelle, pouvoir oser venir écouter tout mon pôle émotionnel, ce pôle qui, de par mon éducation (ne pas s’écouter, ne pas pleurer, être performante…) a été une zone plus ou moins interdite et qui dans la souffrance devenait tyrannique.

Grâce au support de la conscience de mon corps, je ne fuis plus le monde de mes émotions, je peux les regarder en face, les nommer, utiliser l’énergie qu’elles mettent en route et elles me submergent moins. De cette manière je donne une place à tout ce qui me constitue, j’ose habiter toutes les pièces de ma maison intérieure, je ne suis plus envahie ni prisonnière, mais riche de tout cela. Mon corps et ma psyché étant reconnus, accueillis, je peux alors accéder au troisième étage, à la pensée, certains disent à l’esprit. A cet étage, je peux penser ce que je veux, quand je le décide. L’être profond que je suis, peux émerger. Je deviens alors disponible pour une démarche spirituelle. […]

Il s’agit donc de restaurer dans un premier temps cette fonction réceptive avec les actes conscients. Puis notre fonction émissive va être fortifiée elle aussi par des exercices de concentration. Nous rétablirons aussi la volonté cette énergie vitale, cette capacité à décider. Les exercices d’élimination nous aideront à mettre de coté ce qui n’est pas urgent, à faire des choix. Ce sont quatre volets de ce que Vittoz appelait le traitement fonctionnel, qu’il décrit aussi comme accorder notre piano, étape indispensable même pour un virtuose et pour Vittoz, indispensable avant un traitement psychique en thérapie, et indispensable dans une démarche spirituelle. Tous ces exercices s’inscrivent dans le quotidien et participent à sa métamorphose.

VOUS INSISTEZ BEAUCOUP SUR LA SIMPLICITÉ DES EXERCICES MIS EN OEUVRE, EN QUOI CONSISTENT-ILS ?

Je parlais tout à l’heure de réapprendre à marcher. Il y a un exercice de marche consciente par exemple. Sentir l’appui de mes pieds au sol, si celui-ci est dur ou mou, lever un pied puis l’autre, sentir les mouvements de mes articulations, chevilles, genoux, hanches, prendre le temps de sentir le mouvement de mes bras, le poids de mon corps qui passe d’une jambe à l’autre, regarder ce qui est autour de moi, entendre les oiseaux ou le bruit de mes pas, etc… C’est une espèce de B.A. BA qui permet de faire corps avec son corps et avec l’environnement, d’être là, présent dans l’instant. […]

On pratique également des exercices de respiration consciente, sentir la respiration là où elle se manifeste biologiquement, oser descendre dans son ventre, respirer par le dos… Il y a également toute la panoplie des actes conscients que je peux appliquer à tous les gestes du quotidien, la douche, la vaisselle… Ai-je jamais pris le temps un jour de sentir le contact du robinet, d’écouter l’eau couler, de sentir sa température sur ma main et la différence de contact si celle-ci est savonnée ou non, sentir l’odeur… Je prends peu à peu conscience de tous ces gestes, que d’habitude je fais de façon automatique en pensant à autre chose, même lorsque je suis censée me faire du bien comme pour la douche. Pouvoir lâcher le passé ou le futur et revenir là où je suis à l’instant présent. C’est le hic et nunc de toutes les traditions […]  c’est à dire de vagabond, être devenu pèlerin.

Métaphore de la base 7

10250258_10156427349910232_3876265476979868326_nUNE BOUGIE

par Perrine
de base 7

Y siège une flamme, légère, vibrante et éphémère, la flamme réchauffe et dissipe les ténèbres.

Un léger souffle peut m’éteindre, je me garde donc bien de me trouver en milieu hostile.

Ma soif de vivre me consume petit à petit et si je n’accepte parfois de vivre dans l’obscurité, je me consume rapidement tout entière.

Quand ma flamme est éteinte, je suis plongée dans un désarroi profond et douloureux. Alors pour pallier cette peine, je décide de me placer en un lieu sûr et de me nourrir suffisamment pour que ma flamme grandisse et rayonne toujours plus.

Puis soudain, me voir fondre si vite me confronte à mon destin.

bougie_1Ainsi donc je me questionne: à quelle fin suis-je destinée? Etre une éphémère bougie de dîner qui crépite vivement, se consume entièrement en quelques instants de plaisirs, illuminant les visages rieurs et les yeux gourmands? 

Prenant conscience de ma légèreté, le désespoir m’envahit; j’aimerais durer plus longtemps

Cette prise de conscience me peine, mon rythme ralentit, ma flamme devient petite. Balayant lentement l’horizon, j’aperçois au loin un cierge d’autel qui se consume doucement, éclairant un mystère infini et des visages sereins et rayonnants.

Ce cierge-là, n’est-il pas soumis  régulièrement aux ténèbres? Mais comme sa fonction est noble! Il est vivant! Et sa flamme tempérée lui allonge les années!

Je m’apaise enfin, les ténèbres ont un sens.

Je m’approche de l’autel et m’éteins sereinement dans la confiance totale de rayonner bientôt d’un feu nouveau.

Surprise !

1A52BDFF-0C50-4805-94DA-7BE409CE3AB8_cropSURPRISE !

par Odile

Un immense merci chère Valérie, cher François, pour ces deux jours de formation passés avec vous.

Cela m’a permis de découvrir qui j’étais, même si, vous l’avez bien compris, cela ne correspondait pas à ce que je pensais en arrivant à Azille. Ce fut un peu douloureux pour moi, probablement par ce que j’avais toujours été qualifiée par mon entourage depuis toujours comme étant quelqu’un de fort, un leader… une base 8 en somme!

Des blessures d’enfance qui rejaillissent un peu fort… Et me découvrir comme étant loyale et cérébrale, jouant avec ses peurs, quelle découverte! Merci Valérie de m’avoir permis cette remise en question.

Mon retour à la maison a été très paisible. Je pense que ces quatre heures de trajet en tête-à-tête avec moi-même ont été très bénéfiques. Il faut dire que Haendel et Bach m’ont bien soutenue. Comme je l’avais dit dans mon blason, la musique permet tout!

N’ayant pas pu le dire tout à l’heure, je voulais vous dire que j’ai beaucoup apprécié l’esprit que vous savez faire régner autour de vous. J’ai beaucoup apprécié votre bienveillance et celle de l’ensemble du groupe envers chacun de nous. Un immense merci pour tout cela.

Mon prochain challenge (à part m’occuper de moi!) est de convaincre Stéphane de m’accompagner. Claire m’a demandé de raconter ce que j’avais fait, qui j’étais… Je lui ai dit que non et elle a trouvé cela nul. Mais ayant eu du mal ce week-end à me débarrasser d’une base que l’on m’avait assigné dans ma petite enfance, je ne vais surtout pas aller en donner une aux autres. Je les laissent se découvrir eux-mêmes. Vous avez su bien faire passer le message de ce côté là.

Une chasse au trésor

8y4sz9sS4nFMr-WshL9BdAIAsISJDwH-FBofBtbK9gg_cropUNE CHASSE AU TRESOR

par Armel

Le stage ennéagramme est une boîte à outils avec laquelle je me suis bien amusé. Avec cette boîte à outils, il ne s’agit d’ailleurs pas tant de construire que de découvrir. Pour certains stagiaires, cela peut prendre des allures de chasse au trésor et quelques-uns la poursuivront chez eux, le trésor étant bien caché.

Nous avons tous découvert un trésor: notre caractère. C’est une découverte parce que nous ne le connaissions pas et souvent nous nous trompions sur nous-même, encouragé par nos proches qui se trompaient aussi sur nous. C’est un trésor parce que chaque caractère est précieux et il n’y en a pas un parmi les neuf qui vaille moins que les autres. Personne ne peut repartir en se disant que la vie ne vaut pas d’être vécue avec un pareil caractère: impossible. Nous dirions même le contraire: nous ne changerions pour rien au monde notre caractère pour un autre.